Le Sanctuaire de Heian « A l’instant où la lame
Le Sanctuaire de Heian
« A l’instant où la lame tranchait dans les chairs, le disque éclatant du soleil qui montait, explosa derrière ses paupières »
Yukio Mishima, Chevaux échappés
I
Des vagues de nuages d’une triste pâleur
De leur écume lactée, souillaient le firmament,
Et le soleil ardent, immuable rêveur,
Inondait Kyoto d’une poussière d’or blanc.
Les écharpes pourpres des cerisiers pleureurs
Myriades d’étoiles, dansaient dans le vent.
Le parfum enivrant des camphriers en fleurs
S ‘envolait dans l’éther doucereux du printemps.
Un homme seul contemple la voûte bleutée,
Le soleil déclinant se parer de son voile
Et l’eau d’argent scintiller comme les étoiles.
Sa vie a étiolé les feuilles délicates;
De son ventre ouvert et sa nuque ensanglantée
Il jaillit sur le sable une mer écarlate.